Des usages bien ancrés

En 2019, les DOM comptent 2.1 millions d’habitants (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte) soit 3% de la population française.

73% des ultramarins sont des internautes soit 1.5 millions de personnes (1). Sur ce million et demi de personnes, 8 internautes sur 10 ont déjà acheté un produit en ligne (1). Cela fait donc 1.2 millions de cyber-acheteurs dans les DOM !

Si l’on extrapole un peu, les dépenses moyennes des Français sur internet représentent 2200€ / an en 2018 (2). Si on considère ce montant, le ecommerce devrait représenter un marché de 2.64 milliards d’euros par an dans les DOM !

On peut retrouver ce chiffre en réalisant un autre calcul. Si les DOM correspondent à 3% de la population française, et que le CA ecommerce de la France en 2018 est de 81.7 milliards d’euros on obtient 2.45 milliards d’euros pour les DOM ce qui correspond bien.

Malgré une nette augmentation du CA global du ecommerce d’année en année (+14% en 2018) (2), on observe cependant que, dans les DOM, l’offre n’est pas toujours au rendez-vous !

Une offre à développer

Près de 80% des acheteurs en ligne des DOM estiment que la livraison n’est souvent pas possible sur les sites ecommerce classiques. (3)

Quand la livraison est possible, 59% estiment que les frais d’acheminement sont trop élevés (livraison, octroi de mer). (3)

Face à ces constats, des acteurs locaux tentent de se structurer comme Sitoprix pour l’outillage ou encore PneuGom pour les pneumatiques. Il existe même des entreprises spécialisées dans la réexpédition de colis comme Shopîles.

Cependant, les frais d’expédition restent élevés et tous les secteurs d’activités ne sont pas couverts par les acteurs locaux. Il existe donc en ce sens une véritable opportunité à saisir en termes de ecommerce dans les DOM. Reste à trouver la bonne formule mixant produits / coûts / délais de livraison pour venir profiter de cette belle promesse business.

Sources :
(1) Médiamétrie, Observatoire des Usages Digitaux – Antilles-Guyane et Réunion

(2) Forbes

(3) Médiamétrie, étude OUI Antilles Guyane