Sites internet multilingues : ce que vous devez savoir
Les marchés étant de plus en plus globaux, il n’est pas rare pour une entreprise de proposer ses produits et services à des clients parlant des langues différentes.
Les Départements d’Outre-Mer en sont un bon exemple, il n’est pas rare de commercer avec les pays voisins ou les langues varient : anglais, espagnol.
Même au sein d’un DOM plusieurs langues se côtoient souvent, ne serait-ce qu’entre le créole et le français.
Bref, quoi de mieux pour présenter son activité dans ce contexte qu’un site internet multilingue opérationnel.
Nous allons passer en revue les différentes étapes et bonnes pratiques nécessaires à la construction d’un tel site.
Prêts ? C’est parti.
Penser la traduction en amont
Avant toute chose, il est capital de se poser plusieurs questions de bases :
- A qui vais-je m’adresser ? Quelles sont les langues que je vais devoir prendre en compte?
- Ai-je les compétences pour traduire mon contenu en interne ? Dois-je sous-traiter ?
- Qui va se charger d’intégrer le contenu traduit dans le futur site internet ?
Toutes ces questions vont vous permettre d’y voir plus clair et d’organiser votre projet. Vous permettant ainsi de savoir dans quelle(s) langue(s) traduire, qui va le faire et comment le contenu sera intégré.
Réfléchir à son URL
Une fois que le contenu est disponible, il vous faut vous poser la question de l’URL. Ici trois solutions s’offrent à vous :
Noms de domaines multiples
Chaque site aura son propre nom de domaine à l’aide d’une extension régionale. Ici on est dans une logique multisite. Par exemple le site français sera http://monsite.fr, le site espagnol http://monsite.es et ainsi de suite.
Ce format sera particulièrement pertinent si, en plus d’être multilingue, votre projet est multi-pays. Ainsi, chaque pays aura un site distinct qu’il pourra personnaliser par la suite pour s’adapter aux contraintes du terrain.
Sous domaines
Chaque partie du site aura un sous-domaine qui lui sera propre. Par exemple http://fr.monsite.com http://es.monsite.com pour les sous-domaines français et espagnols de mon site.
Ici on est également dans une logique multisite. L’avantage c’est que l’on pourra effectuer des réglages géographiques pour chaque sous-domaine mais cela reste relativement lourd à gérer par rapport à une solution en répertoire (sous dossiers).
Sous dossiers
Chaque partie du site aura un sous dossier qui lui sera propre. Par exemple http://monsite.com/fr et http://monsite.com/es. Cette solution est la plus facile à mettre en œuvre car ici on est véritablement sur un seul site qui gère plusieurs langues.
Vous l’aurez compris, chaque projet est différent et donc les solutions peuvent varier : d’une structure en répertoire pour un site multilingue basique à une solution multi-domaines pour une grande personnalisation multi-pays.
Attention au SEO
Chaque langue a ses propres mots clés et il faut donc penser à vos requêtes cibles au moment même de la traduction. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est préférable de faire appel à un professionnel plutôt qu’à un logiciel de traduction pour créer votre contenu multilingue.
Par exemple si vous souhaitez vous positionner sur le mot clé français « fer à béton », l’équivalent anglais ne sera pas « concrete iron » comme le proposerais Google Traduction mais « concrete reinforcing bar » ou « rebar ».
Prenez bien soin donc de travailler vos requêtes cibles en multilingue !
Et Google dans tout ça ?
En voilà une bonne question, comment les moteurs de recherches vont-ils faire pour indexer correctement le contenu multilingue de votre site ?
En réalité, ils vont se baser sur le contenu visible de votre site, c’est-à-dire le contenu vu par l’utilisateur. A partir de là, ils vont déterminer la langue de la page : c’est aussi simple que ça.
Si vous le souhaitez, vous pouvez tout de même indiquer des paramètres de ciblage géographique dans la Google Search Console :
- Les langues sont automatiquement détectées à l’aide d’une balise hreflang (à ne pas oublier sur chaque page multilingue)
- Les pays ciblés.
De cette façon, Google verra que vous êtes un bon élève.
Porte d’entrée du multilingue : Drapeaux ou nom de langue ?
Une des dernières étapes va être de définir comment les utilisateurs vont pouvoir passer d’une langue à une autre sur votre site.
Même si on est souvent tenté d’utiliser la technique des drapeaux il est préférable d’écrire directement le nom de la langue visée. En effet, les drapeaux serviront plus une logique multi-pays qu’une logique multilingue. Par exemple, il est plus logique pour un belge, un suisse ou un québécois de cliquer sur la langue « Français » que sur le drapeau de la France.
Attention également à écrire le nom de chaque langue dans sa langue d’origine. Un japonais trouvera plus facilement «日本の » que « Japonais ».
Se simplifier la vie avec un plug-in WordPress
Enfin, si vous réalisez un site web multilingue à l’aide du célèbre CMS WordPress, n’hésitez pas à vous simplifier la vie à l’aide de plug-ins éprouvés.
Voici les deux mastodontes du secteur :
WPML revendique pas moins de 600 000 sites utilisateurs. C’est une extension payante à partir de 30€.
Polylang est un plug-in français qui fonctionne sur le modèle du freemium et qui revendique quant à lui près de 500 000 sites.
Ainsi qu’un petit nouveau :
Weglot est plus petit avec seulement 20 000 sites mais est intéressant car il traduit lui-même automatiquement vos contenus et vous donne par la suite la possibilité de les retravailler. Ce plug-in est également basé sur le modèle du freemium (attention : assez cher quand on dépasse 2000 mots).
Nous n’allons pas entrer en détail dans chacune des extensions, de nombreux articles existent déjà à ce sujet, mais sachez qu’elles existent et sont là pour vous simplifier la vie. Un petit investissement dans une extension est donc un moindre mal et va sans doute vous éviter de nombreuses heures de travail supplémentaires.
En espérant que l’article aura rempli sa mission et que vous avez désormais en tête tout ce que vous devez savoir sur les sites web multilingues 😊.